Le nombre d’intermédiaires en financement participatif atteint un plus haut historique

Le nombre d’intermédiaires en financement participatif atteint un plus haut historique

Article rédigé par mind Fintech

Mi-juillet 2019, l’Orias comptabilisait 152 intermédiaires en financement participatif et 55 conseillers en investissement participatif.


L’Orias, qui tient en France le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance immatricule les acteurs du crowfunding, qu’ils aient le statut d’intermédiaires en financement participatif (IFP) ou de conseillers en investissements participatifs (CIP) (voir encadré).
mind Fintech, sur la base de données de l’Orias, propose trois fois par an (à la fin du premier trimestre, à la fin du deuxième trimestre puis en début d’année, de faire le point sur les immatriculations de ces acteurs. Comme le montre le graphique ci-dessous, la France comptait, le 12 juillet 2019, 188 plateformes de financement participatif immatriculées, soit une hausse d’un peu plus de 5% comparé à juillet 2018.
Dans le détail, l’Orias recense 152 intermédiaires en financement participatif (contre 140 en avril) et 55 conseillers en investissement participatif (contre 52 en avril). Il faut noter que 19 plateformes cumulent les activités d’IFP et de CIP.

POUR ALLER PLUS LOIN


Pour le détail plateforme par plateforme, consultez notre base de données en cliquant ici.
Depuis début avril, 16 plateformes ont obtenu le statut d’intermédiaire en financement participatif, dont CC Invest (Bouge Ton Coq) qui édite une plateforme dédiée à la ruralité et aux initiatives locales, le chatbot de don ACT ou encore la plateforme d’épargne collaborative dédiée aux enfants TeddyBank. Dans le même temps, 3 plateformes IFP ont été supprimées ou radiées du registre, par exemple lasolution.coop, plateforme consacrée à l’habitat coopératif et portée par la Fédération Nationale des Sociétés Coopératives HLM.
En qui concerne, les conseillers en investissements participatifs (CIP), on peut citer l’inscription de Citesia (immobilier commercial) et l’absence de radiation ou suppression depuis le mois d’avril.

QUELLES DIFFÉRENCES ENTRE CONSEILLER EN INVESTISSEMENT PARTICIPATIF (CIP), INTERMÉDIAIRE EN FINANCEMENT PARTICIPATIF (IFP) ET PRESTATAIRE EN SERVICES D’INVESTISSEMENT (PSI) ?


En France, le statut juridique des plateformes de crowdfunding dépend de la nature du financement qu’elles proposent. Si elles permettent aux internautes de souscrire des titres financiers (actions, obligations, minibons, titres participatifs) émis par une société non cotée, elles doivent alors s’inscrire auprès du registre de l’Orias en tant que conseiller en investissement participatif (CIP). Leur site internet doit être d’accès progressif, c’est-à-dire qu’il doit comprendre plusieurs étapes avant de permettre à l’investisseur potentiel de souscrire à l’offre : s’assurer que l’internaute comprend la nature de son investissement et les risques, lui faire passer un test d’adéquation… L’Orias vérifie notamment que ces plateformes remplissent des conditions d’honorabilité et de compétence professionnelle.
Les plateformes qui souhaitent permettre aux internautes de souscrire des titres financiers émis par une société non cotée peuvent également opter pour le statut de Prestataire de services d’investissement (PSI), qui leur permet de proposer toutes les catégories de titres financiers, des minibons, et d’obtenir un passeport pour fournir ses services d’investissement dans l’espace économique européen.
Si les plateformes permettent de financer des projets sous la forme d’un prêt (avec ou sans intérêt), ou d’un don (avec ou sans contrepartie), elles doivent s’immatriculer auprès du même organisme en tant qu’intermédiaire en financement participatif (IFP). Comme pour les CIP, l’Orias vérifie que ces plateformes remplissent des conditions d’honorabilité et de compétence professionnelle.
Plus de détails sur le site de l’Orias.


par Antoine Duroyon

Comment les BigTech bousculent les structures de l’intermédiation financière

Comment les BigTech bousculent les structures de l’intermédiation financière

Article rédigé par mind Fintech

Paiement, crédit ou assurance, les BigTech développent un nombre croissant d’activités financières. Des chercheurs de la Banque des règlements internationaux se sont interrogés sur les motivations de ces acteurs numériques à entrer dans le secteur, et sur la possibilité d’en mesurer les effets.

Les BigTech montrent un intérêt croissant pour la fourniture de divers services bancaires ou d’investissement, comme le constatait mind Fintech en analysant les activités des GAFAM dans le secteur financier. Dans la majorité des cas, ils commencent en s’attaquant au processus de paiement. Mais dans leur étude “BigTech and the changing structure of financial intermediation”, les experts de la Banques des règlements internationaux (BRI) constatent que ces grands acteurs se déplacent rapidement sur la chaîne de valeur, et se positionnement notamment sur la distribution de capacités de financement.

Mouvement logique

L’entrée des BigTech dans les services financiers via le paiement est un mouvement logique dans la mesure où ce segment facilite leurs activités commerciales, leur permet d’accumuler des données supplémentaire, et d’intégrer l’ensemble de la phase transactionnelle au parcours utilisateur. Dans un univers numérique, l’impact des nouvelles formes de paiement varie selon les marchés. La Chine, par exemple, fait la course en tête dans le paiement mobile BtoC (14,5 milliards de yuans, soit 16% du PIB). Aux Etats-Unis, en Inde et au Brésil, qui suivent de très loin, les opportunités sont plus restreintes : les ratios tournent autour de 0,3% à 0,6% du PIB.

Une autre variable importante réside dans la présence ou non d’infrastructures de paiement (banques, schemes…). Quand il en existe, les BigTech ont tendance à nouer des partenariats avec des acteurs traditionnels (Apple avec Goldman Sachs ou Amazon avec Visa par exemple). Dans les pays où ces systèmes ne sont pas ou peu développés, ce sont les BigTech qui développent leurs propres infrastructures de paiement et les intègrent avec leurs produits phares.

Résultat : en Chine, Alipay, lancé en 2004, compte désormais 500 millions d’utilisateurs actifs par mois (36% de la population du pays), tandis que We Chat Pay, opérationnel depui 2011, atteint les 900 millions d’utilisateurs actifs (65% de la population). En Afrique de l’Est, en Egypte et en Inde, le service M-Pesa de Vodafone compte lui 32 millions d’utilisateurs actifs, tandis que la solution Mercado Pago de Mercado Libre tourne autour des 12 millions d’usagers en Amérique latine. C’est autant que le nombre de personnes ayant réalisé au moins une transaction ces six derniers mois via Apple Pay.

Présence forte dans le cloud

Cela étant, les services de paiement sont loin d’être les seuls produits que puissent proposer les BigTech. Amazon est par exemple le leader mondial du cloud, présent notamment auprès d’acteurs financiers. Microsoft et Google sont eux aussi des fournisseurs importants de ce type d’infrastructure, tandis qu’en Asie, Ali Cloud est un acteur dominant. Et tous peuvent y adjoindre des services supplémentaires basés par exemple sur l’intelligence artificielle et/ou le machine learning, des technologies dans lesquelles ils excellent.

Les chercheurs de la BRI tentent d’ailleurs de dresser la listes des avantages poussant les BigTech à s’orienter vers le marché des services financiers. Parmi les plus notables, donc, l’accès à la donnée, bien plus élevé que chez des acteurs traditionnels, et l’avantage technologique permettant de la traiter de la manière la plus efficace possible. Une régulation moins contraignante pour ce type d’acteur hybride, l’accès aisé à des capacités de financement, si besoin au travers de partenariats avec des acteurs établis, ou encore la préférence de clients déjà habitués à utiliser d’autre outils de ces entreprises jouent également. Enfin, les BigTech se positionnent sur des segments non satisfaits par les acteurs traditionnels, comme le montre l’exemple du crédit aux petites et moyennes entreprises, sur lequel le rapport se penche plus spécifiquement.

Impact sur l’économie

Pour proposer du crédit, les BigTech profitent notamment de l’effet de réseau et des technologies qu’elles ont à leur disposition. Leurs offres ont donc souvent la double particularité d’être totalement automatisées et de venir combler un manque dans la couverture des acteurs traditionnels. En Corée du Sud, lorsque le messagerie Kakao a lancé Kakao Bank, elle a ainsi réussi à attirer 820 000 clients en quatre jours seulement, puis à octroyer 5 200 milliards de wons (4,5 milliards de dollars) de prêts en 2017. Aux Etats-Unis, Amazon peut se targuer d’avoir accordé plus de 1 milliard de dollars de prêts à plus de 20 000 clients emprunteurs (TPE/PME). En Amérique latine, c’est Mercado Libre qui mène le jeu, avec 127 millions de dollars prêtés au Brésil, en Argentine, et au Mexique en 2017. L’entreprise s’intéresse désormais aussi aux produits d’assurance et d’investissement.

Le rapport constate d’ailleurs que 30% du portefeuille d’entreprises débitrices de Mercado Libre tomberaient dans la catégorie “risque élevé” si les critères d’une institution traditionnelle leur étaient appliqués, expliquant au moins en partie cette différence par la meilleure granularité des données de la place de marché. Il observe aussi que les types de crédit varient d’un acteur à l’autre. Ant Financial se tourne plus vers le micro-crédit que ne le fait son concurrent latino-américain, par exemple.

Quant à l’impact de ces crédits sur l’économie, difficile de contrôler toutes les variables pour le chiffrer clairement. Le rapport mentionne néanmoins des taux de défaut plutôt bas – autour de 1,2%, ce qui s’explique potentiellement par la relation forte instituée avec les BigTech et la crainte de se voir retirer l’accès à d’autres services qu’elles proposent – et une augmentation de 13% à 15% des produits vendus en ligne par les entreprises qui ont bénéficié d’un prêt.

par Mathilde Saliou

Comment Goldman Sachs fait de Marcus sa porte d’entrée vers le marché des particuliers

Comment Goldman Sachs fait de Marcus sa porte d’entrée vers le marché des particuliers

Article rédigé par mind Fintech

Issu d’une réflexion initiée dès 2014 au sein du groupe Goldman Sachs, le projet Marcus, du nom du fondateur de la banque, Marcus Goldman, vise à positionner le groupe financier sur des marchés moins risqués que ses activités traditionnelles. Marcus cible ainsi les particuliers avec des produits simples, une première étape vers la constitution d’une gamme plus étendue de services BtoC.

Le choix de l’institution de 150 ans s’est d’abord porté sur l’épargne et le crédit à la consommation, des secteurs dans lesquels elle n’opérait pas et où la force de sa marque pouvait faire la différence. “Nous n’avions pas de ‘legacy’ dans ces domaines, nous avions donc l’agilité nécessaire pour nous lancer dans cette nouvelle activité, qui ne cannibalise pas l’existant”, explique Des McDaid, managing director de la branche britannique, qui s’exprimait à la dernière conférence Money 20/20 Europe à Amsterdam.

Prêts personnels et produits d’épargne

“Marcus by Goldman Sachs” a été lancé d’abord aux États-Unis, en 2016, puis en Grande-Bretagne en 2018, sous la forme d’un service 100% en ligne proposant des prêts personnels sans frais de dossier et à taux fixe (aux Etats-Unis uniquement pour l’instant) et une gamme de produits d’épargne. “Marcus a été construit autour de quatre piliers : la simplicité, la transparence, la valeur et la sécurité”, souligne Des McDaid.


Pour le lancement britannique, Goldman Sachs a pu s’appuyer sur les retours d’expérience du marché américain. En plus, ses équipes ont mené plusieurs milliers d’entretiens avec des consommateurs à travers toute la Grande-Bretagne, pour analyser les spécificités du marché et adapter la communication, afin de faire de Marcus une marque “premium mais accessible”. “Les gens connaissent Goldman Sachs, mais beaucoup considèrent que c’est une enseigne qui est destinée aux riches, qu’elle n’est pas pour eux. ‘Marcus’ permet de l’adoucir un peu, de la rendre plus proche des gens”, estime Des McDaid.

Autre élément déterminant identifié lors de ces entretiens : la défiance vis-à-vis des produits d’épargne déjà présents sur le marché, jugés trop complexes, opaques et peu performants. En Grande-Bretagne, Marcus propose donc un simple compte d’épargne en ligne, sans date de valeur, pour lequel les fonds déposés sont accessibles à tout moment et rémunérés à un taux variable très compétitif : 1,5% par an la première année (taux équivalent annuel, AER), puis 1,35% au-delà, à partir de 1 livre. A titre de comparaison, HSBC propose un taux AER de 0,15% par an pour son livret Flexible Saver. Aux Etats-Unis, l’offre d’épargne de Marcus est plus complexe, avec des taux de rémunération annuelle à partir de 2,25% et jusqu’à 2,90% pour un compte à terme sur 5 ans. 

4 millions de clients sur ses deux marchés

Marcus compte désormais plus de 4 millions de clients sur ses deux marchés, pour 46 milliards de dollars de dépôts. 5 milliards de dollars de crédits ont été octroyés aux Etats-Unis via la succursale de Salt Lake City (regroupement de crédits, prêt travaux, crédit à la consommation, etc.). En Grande-Bretagne, 250 000 comptes ont été ouverts en moins d’un an d’activité, dont 50 000 dès les deux premières semaines d’activité et 2 000 dès la première heure. Quatre mois après son lancement outre-Manche, Marcus y avait attiré l’équivalent de 7 milliards de dollars de dépôts.

La force de la marque Goldman Sachs nous a fortement aidés au lancement, notamment pour les relations publiques, mais aussi pour attirer des talents. En contrepartie, avec une telle réputation, il n’était pas possible de sortir un produit en beta, nous n’avions pas droit à l’erreur”, raconte Des McDaid. L’objectif affiché est désormais de faire croître les dépôts de 10 milliards de dollars par an sur les deux marchés combinés.

Des acquisitions et de nouveaux services

Au sein de Marcus, les prêts personnels et les comptes d’épargne ne sont que les premières pierres de la plateforme de services financiers grand public que souhaite construire Goldman Sachs. Certains de ces services seront conçus en interne, d’autres via des partenariats ou des acquisitions. Début 2019, la banque a ainsi investi dans le gérant d’épargne en ligne  britannique Nutmeg, en participant à un tour de table de 45 millions de livres.

En 2018, Goldman Sachs avait déjà fait l’acquisition de la solution américaine de gestion de finances personnelles (PFM) Clarity Money, pour l’intégrer à Marcus : elle compte 2 millions d’utilisateurs. Cette application permet notamment de suivre son budget, de résilier des abonnements, de se voir proposer une carte de crédit mieux adaptée à son profil ou d’établir des objectifs d’épargne.

Prochaine étape : l’émission par Marcus de ses propres cartes de crédit sur le marché américain, possiblement dans le cadre du partenariat annoncé entre Goldman Sachs et Apple sur ce sujet. L’acquisition en janvier 2018 de la startup américaine Final, spécialiste des cartes de crédit, a déjà permis à la banque de réunir en interne les compétences nécessaires pour se lancer sur ce nouveau marché.

Ouverture de nouveaux marchés

Avant d’initier la création de nouveaux produits en interne, les équipes de Goldman Sachs sont invitées à répondre à trois questions :
Sommes-nous en mesure créer un produit différenciant, qui apporte une solution à un problème rencontré par nos clients ?”,
Est-ce que nous bénéficions d’un avantage concurrentiel sur ce sujet ?”, “S’agit-il là d’une source potentielle de revenus conséquents pour Goldman Sachs ?”.
Si nous arrivons à répondre positivement à ces trois questions, on y va”, résume Des McDaid.

Outre l’extension de la gamme de services proposés, le développement de Marcus passera aussi par l’ouverture de nouveaux marchés. La banque ne cache pas ses ambitions au-delà des territoires anglo-saxons. Une implantation en Allemagne avait un temps été évoquée, mais le projet a été repoussé après le Brexit, d’après les informations du Financial Times. Marcus pourrait s’implanter plus rapidement au Japon, alors que Goldman Sachs vient de se porter candidat à l’obtention d’une licence bancaire dans le pays.

LES CHIFFRES CLÉS DU PROJET MARCUS

Date de lancement US : avril 2016 (GS Bank), octobre 2016 (Marcus)
Date de lancement UK : 27 septembre 2018
4 millions de clients au total, dont 250 000 en Grande-Bretagne
50 000 clients en Grande-Bretagne dès les deux premières semaines d’activité
46 milliards de dollars de dépôts pour 5 milliards d’encours de crédit
2 millions d’utilisateurs pour Clarity Money, application américaine de gestion de budget acquise en 2018

par Benoît Zante  

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Comment analyser le projet de crypto-actif de Facebook ?

Comment analyser le projet de crypto-actif de Facebook ?

Article rédigé par mind Fintech

Le white paper dévoile la future gouvernance de la blockchain permissionnée imaginée par Facebook et certaines de ses caractéristiques techniques. Tour d’horizon du projet Libra en six questions/réponses.

Le white paper de Libra, projet de crypto-actif de Facebook basé sur une DLT (technologie de registre distribué, ou blockchain de consortium avec permissions), a été dévoilé le 18 juin. Son lancement est prévu au premier semestre 2020.

Quel sera l’usage du Libra ?

Libra se veut “une devise et une infrastructure financière mondiales simples pouvant être mises au service de milliards de personnes”, indique le white paper. Objectif affiché du crypto-actif : améliorer l’inclusion financière en permettant à tous d’envoyer de l’argent partout dans le monde à moindre coût et d’accéder à des services financiers ; mais aussi donner accès à des financements pour les PME dans les marchés émergents.

Concrètement, les développeurs et entreprises pourront créer de nouveaux produits financiers basés sur la blockchain de consortium Libra, créant ainsi un écosystème de services utilisant le crypto-actif – comme ceux actuellement en création autour des DLTs Corda ou Hyperledger fabric, par exemple.

Comme l’a déjà révélé la presse, le crypto-actif sera “soutenu par une réserve d’actifs pour lui donner une valeur intrinsèque”, c’est à dire qu’il sera indexé sur un panier d’actifs (tels que des titres gouvernementaux dans des devises provenant de banques centrales “stables et réputées”, indique le white paper) pour assurer sa stabilité.

“Il est important qu’elle [la Libra] soit acceptée dans de nombreux endroits et facilement accessible par ceux qui souhaitent l’utiliser”, assure par ailleurs le white paper. Un réseau de partenaires permettront de s’en procurer, en ligne mais aussi dans des points physiques.

Quelle sera la gouvernance de la DLT ?

La DLT sera régie par une association indépendante, baptisée Libra et dont le siège social est situé à Genève. Elle sera composée “d’entreprises, d’ONG et d’institutions académiques de confiance, d’origines géographiques diverses” qui dirigeront le réseau. Elle compte déjà 28 membres fondateurs, parmi lesquels des acteurs du paiement (Mastercard, PayPal, Visa, Stripe, PayU), des marketplaces (Lyft, eBay, Uber, Spotify, Booking, Farfetch, Mercado Pago), des télécoms (Iliad, Vodafone), des spécialistes blockchain (dont Coinbase), des VCs (Andreessen Horowitz, Ribbit, Union Square Ventures, Breakthrough initiatives) et des organisations à but non lucratif (dont Women’s World Banking). Facebook fait également bien sûr partie des fondateurs, via une filiale réglementée créée pour l’occasion et baptisée Calibra.

D’autres membres viendront renforcer le réseau dans les prochains mois – l’association devrait en compter une centaine d’ici son lancement. Pour entrer dans le cercle et opérer un noeud de la blockchain permissionnée, les entreprises doivent investir au moins 10 millions de dollars en achetant des tokens Libra, mais aussi remplir au moins deux critères parmi ces caractéristiques : valorisation de plus d’un milliard de dollars ou soldes clients supérieurs à 500 millions de dollars ; couverture supérieure à 20 millions de personnes par an au niveau multinational ; durabilité de la marque.  Les critères pourront être assouplis pour les entreprises spécialisées dans la blockchain, les organisations sociales et universitaires et les fonds en cryptomonnaie.

Les décisions majeures du conseil d’administration de Libra, composé des membres fondateurs, nécessiteront l’obtention de deux tiers des voix (via le protocole de consensus sur la DLT). Une levée de fonds sera organisée “dans le cadre d’un placement privé afin de lancer l’écosystème et de stimuler son adoption” et “Facebook ne sera qu’un membre parmi d’autres et son rôle dans la gouvernance de l’association sera égal à celui de ses homologues”, assure le réseau social.

Quel sera le rôle de l’association Libra ?

L’association Libra sera chargée de “faciliter le fonctionnement du réseau Libra et de gérer la réserve garantissant la devise”. Elle sera la seule habilitée pour créer et détruire des Libra et aura pour rôle d’assurer la stabilité du crypto-actif.

Elle aura aussi pour rôle de recruter d’autres membres fondateurs en tant que noeuds de validation, de collecter des fonds pour développer l’écosystème, de créer des programmes d’incitation pour favoriser l’adoption de la Libra et de subventionner l’inclusion financière. Enfin, elle veut promouvoir “une identité numérique décentralisée et portable, condition essentielle de l’inclusion financière et de la concurrence”.

La technologie de registre distribuée sera, lors de son lancement, centralisée et permissionnée. Mais à terme, l’objectif est d’évoluer vers une plus grande décentralisation, assure le white paper. La transition devrait démarrer “dans les cinq prochaines années”, avec un objectif de réduction de dépendance envers les membres fondateurs. L’association souhaite aussi limiter le plus possible son rôle d’administrateur dans la réserve Libra.

Quelles sont les caractéristiques techniques de Libra ?

Une première version du code de la blockchain Libra a été ouverte en open-source sous licence Apache 2.0. Selon Facebook, la DLT Libra répond à trois exigences. D’abord, un débit de transaction élevé, une faible latence et un système de stockage efficace pour pouvoir prendre en charge des milliards de compte. Ensuite, une haute sécurité. Enfin, la flexibilité “pour permettre sa gouvernance mais aussi des innovations futures au niveau des services financiers”.

Pour la mettre en place, Facebook a développé un nouveau langage de programmation baptisée “Move”, répondant à ces exigences et permettant de mettre en place des contrats intelligents sur la DLT. Move est conçu pour “éviter le clonage des actifs” et “prouver automatiquement et facilement que les transactions respectent certaines propriétés”.

La méthode de consensus utilisée pour résoudre “le problème des généraux byzantins”, baptisée LibraBFT, est une variante du protocole “HotStuff”, qui permet à un réseau de fonctionner même en cas d’échec d’une partie des noeuds de validation.

Qu’est ce que Calibra, la filiale de Facebook dédiée à Libra ?



Calibra “opérera des services utilisant le réseau Libra”, indique Facebook. La filiale bénéficie déjà aux Etats-Unis d’un agrément de Money Services Business (MSB) et discute avec les autorités de régulation pour obtenir des agréments de transferts de fonds, a indiqué Kevin Weil, chef de produit Calibra, à CNBC.

C’est donc via cette entité que Facebook monétisera des produits basés sur sa DLT. À commencer par un wallet permettant de payer avec des Libra, qui sera disponible sur Messenger, Whatsapp et une application dédiée en 2020. Gratuit pour ses utilisateurs, il pourra être utilisé pour les paiements en ligne ou le paiement entre particuliers – concurrençant alors les services de paiement P2P mais surtout ceux de transferts internationaux à bas coût, comme TransferWise ou WorldRemit par exemple.

Calibra s’est par ailleurs engagée “à ne partager les données des utilisateurs avec Facebook et des tiers qu’en cas de consentement du client ou sur demande des autorités”.

Le projet a-t-il été approuvé par les régulateurs ?

“Nous continuerons de dialoguer avec divers régulateurs, décideurs et experts afin d’obtenir leurs commentaires, dans le but de garantir que la gouvernance de cette infrastructure financière mondiale reste représentative de ses bénéficiaires”, indique le white paper de Libra sans préciser les discussions en cours.

Par mind Fintech, Aude Fredouelle

Jim Marous et Fin&Tech Summit

Nommé parmi les personnalités les plus influentes du secteur bancaire et classé dans le TOP 5 des influenceurs Fintech à suivre, Jim Marous est un stratège de l’industrie financière de renommée internationale, co-éditeur de The Financial Brand et propriétaire et éditeur du Digital Banking Report.

Pour tout savoir sur Jim Marous

Jim Marous conseille sur l’innovation, la croissance du portefeuille, l’expérience client, les stratégies marketing, la distribution par canal, les paiements et la transformation numérique dans le secteur des services financiers.
Autorité reconnue des services financiers, Jim Marous a été plébiscité par CNBC, CNN, le Wall Street Journal, le New York Times, le Financial Times, The Economist, The American Banker, Accenture et Forbes. En tant que conférencier-auteur, il est intervenu devant des auditoires du monde entier.
Jim Marous a également conseillé la Maison Blanche sur la politique bancaire et contribue régulièrement à l’émission de radio Breaking Banks sur Voice America.

Les thèmes abordés

Pendant l’évènement, le célèbre stratège financier Jim Marous prendra la parole afin de partager avec vous les dernières informations et les nouvelles idées sur le thème du secteur bancaire relié aux fintechs ! Il animera le débat sur les thèmes du BankingFintech & Open-banking.

Découvrez un premier aperçu de ce que vous réserve Jim Marous lors du Fin&Tech Summit 2019 :

« Autrefois considérées comme une forme de concurrence, les entreprises de FinTechs sont désormais une source d’innovation pour le développement de produits. L’open-banking étant devenu une norme du secteur, à quoi ressemblera l’avenir de l’écosystème bancaire ? Cette présentation montrera que l’avenir du secteur bancaire s’étendra bien au-delà des services financiers. »

Ne manquez pas sa conférence !
Réservez dès à présent votre accès à l’événement ici : https://bit.ly/2Z6hrD1

Le Workshop MasterClass Crypto

En 2019, Fin&Tech Summit vous propose de participer à des workshops innovants dirigés par des experts du secteur FinTech  !
Ne manquez surtout pas l’occasion de prendre part à des expériences inédites les 8 & 9 octobre, à Kedge Business School à Bordeaux.

La MasterClass Crypto fait partie des différents ateliers FinTech organisés exclusivement pour l’évènement Fin&Tech Summit 2019.
Animé par différents experts en cryptoactifs, cet atelier vous proposera une nouvelle façon de découvrir les cryptomonnaies.

Découvrez un premier aperçu de ce que vous réserve la MasterClass Crypto, lors du Fin&Tech Summit 2019 :

  • TECH : Que sont les cryptomonnaies ?  Qu’est-ce que le ICO ?
  • INVESTISSEMENT : Quelles sont les différentes stratégies à adopter ? 
  • REGLEMENTAIRE : Où en est la réglementation en France ? En Europe ?
  • FISCALITE : Donations, héritages… Quel impact sur la fiscalité des particuliers ? Des entreprises ?

Les animateurs de la MasterClass Crypto

Afin d’assurer une qualité d’expérience optimale à nos visiteurs, nous avons fait appel à une sélection d’experts pour animer nos différents ateliers.
Avocats, chercheurs et régulateurs seront alors présents à Fin&Tech Summit afin de diriger la MasterClass Crypto.
Vous pourrez notamment retrouver : 

Brian O’Hagan Manuel Valente William O’Rorke

Participez à ce workshop !
Réservez votre place pour l’événement ici :
bit.ly/2Z6hrD1

L’évènement qui disrupte la finance : Fin&Tech Summit !

Fin&Tech Summit vous donne rendez-vous pour sa 5ème édition le 8 et le 9 octobre 2019.
Organisé à la Kedge Business School de Bordeaux, l’évènement Fintech incontournable revient, cette année, plus surprenant que jamais.
A la une, plus de 70 intervenants français et internationaux, des workshops interactifs organisés par des experts, des tables rondes et des keynotes engagées et un concours de pitch totalement revisité.

Venez vivre deux jours inédits consacrés à l’univers Fintech en participant au Fin&tech Summit 2019 !
Pour cette toute nouvelle édition, Fin&Tech Summit voit les choses en grand en vous proposant, pour la toute première fois, un panel exclusif d’intervenants internationaux venus des quatre coins du monde !
De nouveaux thèmes seront également abordés cette année. Plus de 70 experts interviendront sur le thème des Fintech mais également :

  • Les Insurtech, dans l’assurance : compara­teur à l’assurance collaborative ou assurance santé 100% digitale

  • Les Regtech, des entreprises qui proposent des solutions technologiques pour répondre aux contraintes réglementaires et de conformité des acteurs bancaires

  • Les LegalTech, des entreprises proposant des services juridiques à l’aide des nouvelles technologies.

Participez également à des ateliers interactifs et des MasterClass animées par des professionnels du secteur et vivez pleinement l’expérience Fintech en plongeant au cœur de l’action avec notre tout nouveau concours de pitch !

Ne manquez pas ce rendez-vous incontournable les 8 et 9 octobre prochains en réservant votre place dès maintenant sur notre billetterie.

>Le lien : bit.ly/2Z6hrD1